Très tôt, l’humanité s’est préoccupée de conserver et réparer les biens mobiliers et immobiliers issus de temps plus anciens. En France, c’est au XVIIIe siècle que la restauration se professionnalise. Mais il faut attendre le XXe siècle pour qu’elle devienne une discipline structurée et définie au niveau international. Aujourd’hui, on privilégie la conservation à la restauration. En effet, la restauration d’une œuvre implique de lui redonner son intégrité structurelle originelle. Elle vise à préserver la lecture et l’unité esthétique d’une tapisserie abimée par la « remise en état » des couleurs ou la restitution des parties manquantes, voire les deux. La restauration est une intervention lourde pouvant notamment impliquer un rechaînage, c’est-à-dire un assemblage de plusieurs fragments ou encore la reconstitution d’un motif ou d’une partie de tapisserie.

La conservation, elle, s’applique à prévenir, à sauvegarder une œuvre en remédiant aux dommages qu’elle a subis tout en respectant son intégrité matérielle. Les interventions de conservation curative doivent être lisibles, réversibles et stables. Quelles qu’elles soient, elles respectent le témoignage esthétique, artistique, culturel et historique de l’œuvre tissée. Enfin, la conservation dite préventive s’attache à empêcher les détériorations futures et prévisibles, liées aux modes d’exposition, d’utilisation ou de stockage.

Dans une démarche de restauration et de préservation, l’observation des objets est capitale. Elle permet souvent de recourir à une conservation préventive qui bénéficiera à sa pérennité. La micro-aspiration, l’aspiration adaptée, le gommage ou le nettoyage d’une œuvre textile en milieu aqueux sont autant de services proposés par le Pôle Restauration et Conservation de la maison PINTON. Comme le doublage ou le remplacement du système d’accrochage dont les originaux ne sont plus adaptés aux textiles vieillis. Carole Saint-Cricq travaille aussi bien sur les tapis ras que les tapisseries murales ou de sièges. Bannières, drapeaux, textiles archéologiques, textiles et ornements liturgiques, chinoiseries et tous types de soieries sont du domaine de ses compétences. Établir un devis nécessite un constat d’état de l’œuvre sur son lieu d’exposition. Aussi un « aller-voir » est-il vivement conseillé. Si cela s’avérait impossible, l’objet à restaurer peut être déposé dans l’un des showrooms de PINTON à Paris ou à Nice. En dernier recours, car moins précis et moins fiable qu’un constat physique, il est exceptionnellement envisageable d’établir un constat d’après photos.